Petite HISTOIRE du CUSTOM
Petite leçon de rattrapage pour ceux qui n'auraient pas tout retenu de l'histoire du custom...

1920 - Harley Davidson

1940 - Indian "Chief"

BenHardy et son garage

Arlen Ness et l'une de ses créations

Yamaha XS650 Bobber

Honda CB 450 Cafe Racer

Harley Davidson - Chopper du film Easy Rider - Conçue par Ben Hardy

Chopper suédois

Soft chopper - Honda VF 1100cc - 1983

Digger - Yamaha XS650

Dragster - Harley-Davidson

Rat Bike - Harley-Davidson
Streetfighter - Suzuki Bandit - 1997

Trike - Boom "Black Bull"

Hybrid - Norton & Ariel
Aujourd'hui considérés comme des motos « pépère » bien éloignées de l'image des Hells Angels de l'après-guerre, les customs se destinent, il est vrai, au trajet tranquille, à la balade rythmé ou encore au roulage en couple ou en groupe, façon « cruising USA » avec l'art de vivre qui les caractérise. La passion des chromes rutilants, l'envie d'escapade sur des routes interminables et la complicité gourmande des bikers sont autant de sentiments que partage volontiers la grande famille des pilotes de moto custom.
Force est de rendre à William Harley et Arthur Davidson la paternité conjointe du custom. Pourtant, à ses débuts, la célèbre marque fondée en 1903 aux USA était en quête de performances d'endurance et de rendement énergétique. Mais Harley-Davidson imposa rapidement à ses machines un style bien propre, et reconnaissable avant-tout à l'oreille par un moteur vibrant (V twin calé à 45°), au son si caractéristique, et rendu bruyant avec le temps. L'autre particularité demeure la position de conduite du pilote : des pieds en avant (foot first), les bras en l'air, les mains bien écartées, le dos cambré, imposée par une assise basse et large sur une moto généralement longue...
Le (ou la) custom est donc une moto américaine par excellence, ou qui imite le style des machines américaines des années 1930 au début des années 1960, comme celles produites par Harley-Davidson, Indian, Excelsior et Henderson. Mais il faut attendre la fin des années 1950 pour que le terme « custom » désignant ces motos se généralise, en même temps que la customisation des automobiles (custom cars). Époque à partir de laquelle des passionnés, amateurs ou professionnels, vont faire subir des modifications esthétiques, mécaniques ou structurelles aux modèles de série. Il pouvait s'agir de simples modifications de l'apparence à la création d'une pièce unique grâce à la fabrication personnalisée de cadres, à des transformations de réservoir ou à des métamorphoses du bras oscillant (pour avoir un pneu arrière plus large), ou encore à travers des vernis spéciaux...
Dans les années 1960, des artisans indépendants comme Arlen Ness et Ben Hardy se sont emparés du phénomène et ont lancé de nouveaux styles de custom, avec pour base les modèles de série Harley-Davidson.
Depuis les années 1970, les marques japonaises, européennes et italiennes surtout, rivalisent avec succès en produisant des motos custom différentes, plus légères, moins chères et souvent bien mieux adaptées aux marchés du vieux continent.
Aujourd'hui, longue est la liste des différents types de custom, certains sont plus connus que d'autres, en voici quelques uns :
BOARDTRACKER : Les courses de boardtrackers étaient très populaires aux États-Unis au début et à la fin des années 1920. La plupart des courses se déroulaient sur des circuits ovales, nommés moto-dromes, dont le sol était constitué de parquet. Les machines de course étaient économiques, mais nécessitaient de nombreux soins techniques.
BOBBER : un cruiser rabaissé conçu pour être conduit tranquillement. Le concept de bobber se réfère au « bob », c'est-à-dire au petit rebord du garde-boue avant sur les anciens modèles d'Indian et de Harley-Davidson. Outre le tuning du moteur, l'une des premières modifications a été apportée dans les années 1940 et 1950 par un fan de Harley qui souhaitait rendre sa machine plus légère et plus rapide : il a monté le garde-boue de la roue avant à l'arrière. Le garde-boue de la roue arrière a été abandonné, de sorte que la roue avant n'avait pas de garde-boue du tout. Ces machines avaient donc le « bob » à l'arrière, et c'est pourquoi elles ont été baptisées bobbers. Le processus consistant à transformer une moto en bobber s'appelait à l'origine le « bob job ».
BRATSTYLE : esthétique sobre et dénuée de toutes pièces superflues, venue du japon.
CAFE RACER : moto de tous les jours conçue pour être légère et performante sur de petites distances et transformées en bêtes de course. Elles puisent leur origine dans les années 1960. À l'époque, les rockers se retrouvaient régulièrement dans les grandes villes comme Londres , où les courses (appelées « street races ») ont non seulement rendu les rues moins sûres, mais ont également posé les bases des courses d'endurance actuelles.
CHOPPER : proche du bobber, le chopper se caractérise souvent par une fourche allongée, un guidon surélevé, un siège bas, un pot d'échappement bruyant, l'absence de suspension, un embrayage « suicide » au pied, un levier de vitesse manuel, une peinture personnalisée, et des chromes (style popularisé dans les films Easy Rider ou Pulp Fiction). Les choppers sont nés en Californie aux environs de l'année 1948. Ce nom désigne des motos où l'utilisateur a démonté tout ce qui lui semblait superflu, comme par exemple la selle passager, les garde-boue et/ou d'autres accessoires. Le verbe anglais « to chop » signifie « hacher ». Les choppers se divisent en différentes catégories dont les deux principales :
CHOPPER SUEDOIS : On parle de chopper suédois dans le cas de certaines transformations radicalement puristes. Sur un chopper suédois, on renonce volontairement à toutes les pièces comme les phares, le compte-tours ou le frein avant. Les câbles et les tuyaux sont dissimulés (la plupart du temps à l'intérieur du guidon) afin de ne plus s'offrir à la vue. Cela met d'autant plus en valeur l'aspect des pièces de la moto qui sont indispensables à son fonctionnement.
SOFT CHOPPER : On désigne sous le nom de soft choppers des choppers venus principalement du Japon dans les années 1980. Leurs créateurs ont essayé de rendre des motos normales du quotidien plus intéressantes pour les consommateurs grâce à des pièces typiques de choppers (classiquement : des guidons plus hauts, des cale-pieds avancés, des pièces chromées et des sissy bars) afin de se rapprocher des modèles américains.
CUTDOWN
CRUISER : Depuis les années 1990, on appelle cruisers des motos dont le design rappelle les machines de série américaines comme les Harley-Davidson, les Indian ou les Henderson. Elles se caractérisent notamment par une grande distance entre les roues, des pneus larges, de gros moteurs et/ou des guidons larges.
DIGGER : Dans les années 1970 et début 1980, on nommait digger une moto fine, longue et basse, avec une fourche springer, exclusivement avec un moteur shovelhead ou Mille fonte, selle rigide sur le cadre et le plus souvent avec un gooseneck, un réservoir exagonal (cercueil)... Mais il y a aussi eu des diggers avec des résservoirs peanuts. Digger veut dire "creuseur", peut-être en rapport avec la pelle (shovel).
DRAG BIKE, DRAGSTER : conçues pour la haute performance en vitesse et accélération en ligne droite.
RAT BIKE : L'histoire des rat bikes est presque aussi ancienne que celle de la moto elle-même : Les travailleurs migrants et les ouvriers agricoles Américains devaient généralement affronter de très longs trajets. Perpétuellement fauchés, ils se contentaient d'une vieille Harley cent fois rafistolée sur laquelle ils entassaient tous leurs biens pour aller de ferme en ferme. L'idée de base, à l'époque comme aujourd'hui, est que de telles machines sont purement faites pour rouler. Sur le plan technique, elles sont généralement usées jusqu'à la dernière extrémité, et le nettoyage ou l'entretien n'ont pratiquement jamais lieu. Au niveau de la couleur, elles sont la plupart du temps noir mat avec plus ou moins de rouille. Les réparations sont généralement effectuées à travers des rafistolages, des transformations ou n'importe quelle autre solution tordue. La plupart des rat bikes ont connu plusieurs décennies. Si elles sont plus récentes, on donne un petit coup de pouce à leur vieillissement. Outre la rat bike de tous les jours, peu modifiée et relativement peu spectaculaire, on trouve les « naked rat bikes » sans carénage, les « decorated rat bikes » auxquelles sont suspendus toutes sortes de déchets, les « survival rat bikes » à l'esprit militaire ainsi que les « hardcore rate bikes » transformées à l'extrême.
SCRAMBLER : moto allégée et surélevée, recherche de performances tout-terrain.
STREETFIGHTER : moto généralement entièrement carénée de série, mais qui se voit presque entièrement privée dudit carénage. Les roadsters sont parfois aussi appelés « naked bikes » et se caractérisent par une entrée en scène fracassante aussi bien sur le plan visuel qu'au niveau sonore.
STREET TRACKER
SUPERMOTO : motos de sport pour circuit.
TRIKE : un chopper à trois roues. Cousine germaine des customs, la moto trike est le fruit du croisement improbable d'une voiture et d'une moto. Ce véhicule hybride à trois roues se conduit sur un siège de type auto en position semi-couchée. Des customs, elle conserve le bloc moteur de forte cylindrée, donc souple, l'assise très basse, les pieds en avant, le train avant et le guidon haut. Un passager à l'arrière ou un top-case et des sacoches rigides complètent souvent la moto.
HYBRIDES : motos construites autour de deux modèles Triton (pièces Triumph / Norton), Norley (Norton-Harley).
MOTO A THEME : On entend par moto à thème une moto customisée axée sur un thème particulier ou spécial de façon artistique. C'est ainsi que l'on a par exemple des motos pompiers qui ont été décorées d'acier strié et dont le look imite celui des camions de pompiers. Très souvent, les motos à thème sont commandées par de grandes entreprises ou des stars du cinéma, du sport ou de la musique, car ces engins peuvent très rapidement devenir très onéreux.
Selon son ancienneté de fabrication, une moto custom peut aujourd'hui être répertoriée dans des catégories secondaires, comme des « motos rétro » ou des « motos de collection ».
Quoiqu'il en soit, de par sa conception, un custom exige de toute évidence une conduite spéciale (mais particulièrement aisée) basée sur une allure tranquille. Les moteurs des ces motos sont, de manière insoupçonnée, riches en agréments : que ce soit au niveau du couple ou de la souplesse, ils savent aussi surprendre, offrant au moindre démarrage des reprises musclées dès que le feu passe au vert (notamment les gros customs type Harley Davidson, Kawasaki, Suzuki ou encore Yamaha et Honda). Et ce son inimitable (amplifié par des chicanes manquantes)... On accorde volontiers au custom une esthétique particulièrement chic avec de belles pièces chromées et une finition recherchée ; un gabarit imposant, voire spectaculaire pour certaines, mais rassurant ; la convivialité des assises, et une bonne tenue de route ; sans oublié le rêve du biker américain dont l'esprit semble avoir élu domicile dans les sacoches de cuir tanné...
On peut toutefois lui reprocher, en toute objectivité, ses faibles performances en puissance, compte tenu de la cylindrée du moteur ; un moteur (trop) vivant et vibrant faute d'être rapide ; un freinage pas toujours efficace ; son poids ; la parcimonie des options ; l'inconfort des suspensions arrière sur certains modèles ; la trop faible garde au sol (moto basse et large) pouvant devenir dangereuse si le virage se referme ; et l'exposition frontale du biker aux éléments (pluie, vent, etc.) sauf s'il dispose d'une tête de fourche (version touring) ; et une position de conduite qui peut mener, à haute dose, chez le chiropracteur.
